Conférences 2010


15/12/2010 - Les miracles du Lac Pavin

par Mme Lehours


Qu’est ce que la conscience collective associe le plus souvent au mot « microbe » ? Probablement la maladie, l’infection, la contagion, l’épidémie, la contamination... Une liste qui pourrait être bien longue mais qui ne recèlerait que très rarement un terme positif. Et on peut le comprendre ; les scientifiques euxmêmes ont longtemps considéré les « bactéries » comme les ennemis absolus de nos existences et les agents impitoyables de toutes les corruptions et maladies. Il a fallu attendre la seconde moitié du XXème siècle pour qu’émerge l’idée que la fonction de ces organismes au sein de la biosphère ne se limitait pas au pouvoir pathogène de quelques espèces !

C’est sous l’impulsion des premiers écologues microbiens, qu’un renversement progressif des idées s’est (enfin !) opéré et que les bactéries sont également apparues comme des auxiliaires indispensables et bénéfiques de notre environnement.

Au cours de cette conférence, il sera démontré (si besoin il en est !) :

- L’étendue des capacités de ces microorganismes ainsi que leurs potentielles applications.

- Comment ces êtres vivants invisibles à l’oeil nu façonnent les écosystèmes.

Pour cela Mme LEHOURS s’appuiera sur les études conduites, au sein du Laboratoire Microorganismes : Génome et Environnement (Université Blaise Pascal, UMR CNRS 6023), sur les communautés microbiennes du lac Pavin.


08/12/2010 - Le grand saut

par Michel Fournier


En mai 2011, Michel FOURNIER montera au dessus d’une zone désertique du Canada, entraîné par un ballon stratosphérique gonflé à l’hélium et tentera de battre 4 records du monde :

 Record d’altitude de saut en chute libre

 Record d’altitude de vol humain sous un ballon

 Record du temps en chute libre

 Record de vitesse en chute libre.

Parrainé par l’astronaute français Jean-François CLERVOY, Michel FOURNIER ne cherche pas seulement à battre des records et il s’est entouré d’une équipe de scientifiques de renom pour résoudre divers problèmes scientifiques : il va par exemple franchir le mur du son, être soumis à de très faibles pressions...

Lors de la conférence, il présentera des vidéos de ses précédentes tentatives, montrera la maquette du dispositif qui lui permettra de s’élever dans la stratosphère et répondra à vos nombreuses questions.

Son projet a inspiré plusieurs sujets de l’épreuve de physique du bac S.


17/11/2010 - Le Soleil, son activité, sa surveillance

par Luc Dettwiller


Notre connaissance et notre compréhension du Soleil ont été bouleversées par les techniques d’observation développées au XXème siècle : l’activité solaire, qui pourtant n’est que celle d’une étoile ordinaire, s’avère variée et détonante. En tant que concepteur de l’optique du nouveau coronographe CLIMSO, je projetterai pendant cette conférence des films fournis par cet instrument installé depuis 2007 et je montrerai leur complémentarité avec ceux fournis par divers satellites. La vie des protubérances et des taches solaires (où le champ magnétique est 5000 fois plus fort que le champ terrestre), est couramment suivie : des fontaines de gaz brillant, maintenues en lévitation magnétique, sont filmées : de spectaculaires et brutales éjections de matière solaire sont visualisées. Lorsque celles-ci se dirigent vers la Terre, elles l’atteingnent au bout de trois jours ; je détaillerai leurs effets sur notre planète, en expliquant aussi pourquoi nos sociétés technologiques sont devenues vulnérables quant à ces phénomènes centraux pour une nouvelle discipline : la météorologie solaire.


20/10/2010 - De la boussole au GPS : 1000 ans de navigation

par Francis Aspord

 

Depuis l’homme de Cro-Magnon jusqu’à notre époque, les hommes ont toujours eu à résoudre un problème de navigation. Sur terre, puis sur mer, puis sous les mers, puis dans les airs, puis dans l’espace, puis sur la Lune, puis, peut-être, sur Mars.

Ils ont trouvé, au fil du temps, différentes solutions, toutes plus ingénieuses les unes que les autres, compte-tenu de la technologie dont ils disposaient à chaque époque.

Il vous est donc proposé de faire une rétrospective de toutes ces grandes inventions, agrémentée de quelques anecdotes, ce qui clôturera la journée dans la continuité des travaux pratiques proposés aux "jeunes pousses" le même jour


29/09/2010 - Les îles éoliennes

par Claude Lanet, volcanophile


Les îles éoliennes sont habitées depuis la plus haute antiquité. La légende raconte que le dieu des vents « Eole » y fixa sa demeure. On retrouve des ruines de maisons aux soubassements en pierres sèches situées dans des lieux facilement défendables contre les pirates dont le fameux « Barbarosa ». Ceux-ci étaient attirés par la richesse naturelle de ces îles : l’ « obsidienne » qui, à l’époque, était un des meilleurs matériaux coupants.

Ces îles sont très attachantes par leur climat (hiver frais, été sec et chaud jusqu’à 35°), la beauté et le contraste de leurs paysages. On y trouve des plages noires (sable volcanique) ou de sable blanc, toutes sont accueillantes.

Les amateurs de géologie se régaleront car les 7 îles qui composent l’archipel, nées de la subduction de la plaque africaine sous la plaque eurasienne sont toutes volcaniques et offrent de nombreux terrains d’étude.

Vulcano - Lipari - Salina - Panarea - Filicudi - Alicudi - Stromboli (en pleine activité depuis 2000 ans) sont toutes aussi attachantes les unes que les autres.

Les promeneurs pourront prendre des bains de boues naturelles à Vulcano ou rendre visite aux thermes de San Colagero connus depuis l’époque romaine.

N’oublions pas la cuisine éolienne où les câpres récoltées sur les îles occupent une bonne place, l’espadon grillé et les innombrables variétés de « pasta ».


09/06/2010 - Le voyage vers mars, utopie ou réalité envisageable

par Francis Aspord


L’homme a posé le pied sur la Lune en 1969 ; peut-il envisager d’aller sur la planète Mars moins d’un siècle plus tard ?

On peut raisonnablement penser que oui, à condition de résoudre les innombrables problèmes qui se posent comme l’augmentation indispensable de la puissance des fusées actuelles et surtout ceux d’un autre ordre tels que les défis médicaux, biologiques, écologiques, psychologiques.

L’idéal, bien sûr, serait de recréer sur Mars le fonctionnement intégré de la vie sur notre Terre. Est-ce possible ? Est-ce une utopie ?

C’est un monde aléatoire qui se pose à nous, rempli d’incertitudes et d’inconnues.


19/05/2010 - Comment les plantes vivent le calendrier républicain

par Michel Gendraud, Professeur honoraire de Physiologie végétale à l’Université Blaise Pascal


Six mois du calendrier républicain, vendémiaire, germinal, floréal, prairial, messidor, fructidor, saluent la végétation, les six autres se réfèrent au climat, brumaire, frimaire, nivôse, pluviôse, ventôse, thermidor. Aucun mois n’est consacré aux productions animales (comme mois des agneaux, mois de la laine…). Les conventionnels étaient-ils conscients de l’importance des relations entre les plantes et le climat, au point de partager ainsi leur calendrier en deux ? Aujourd’hui, ces relations sont bien connues et il suffit pour les suivre de dévider les cycles des végétaux de la graine, qui vient de germer, à la graine de la génération suivante, sortie du fruit et prête à germer. On y voit, passée la germination, la croissance, la floraison, la fructification, la libération de la graine. L’accent sera mis sur l’édification de la fleur, l’aptitude des plantes à réagir à la longueur du jour et au froid hivernal. Car certaines de ces manifestations s’explicitent pendant les mois qui célèbrent les plantes, mais sont initiées au cours des mois qui célèbrent le climat. Sans les froidures hivernales, des graines ne germeraient pas, des bourgeons ne débourreraient pas, des plantes ne fleuriraient pas. Pendant les mois qui ne les célèbrent pas, les plantes préparent leurs manifestations pour les mois qui les célèbrent.


28/04/2010 - Le principe de précaution et les pollutions anthropiques

par Gérard Ledoigt


Le principe de précaution a pour but la prévention des risques, lorsque la science et les connaissances techniques ne sont pas à même de fournir des certitudes, principalement dans le domaine de l’environnement et de la santé. Cependant, la prévention s’intéresse aux risques avérés et la précaution s’intéresse aux risques potentiels ; comment définir les limites de chacun de ces concepts ? Deux exemples seront développés dans le domaine de la contamination des sols par des éléments traces métalliques et dans celui de la présence accrue de rayonnements électromagnétiques non ionisant dans notre environnement.

Lieu : Amphithéâtre du pôle de physique sur le campus des Cézeaux. 


17/03/2010 - Darwin et la biologie du XXIème siècle

Conférence proposée par Philippe Lachaume, Maître de Conférences à l’Université Blaise Pascal


Charles Darwin est connu pour ses travaux sur l’évolution mais il est aussi le père de la biologie moderne. Comme naturaliste, il ne se contenta pas d’observer ou de classifier les spécimens trouvés, il s’intéressa aux causes : pourquoi tel organisme possédait tel ou tel aspect, pourquoi on les trouvait à tel ou tel endroit, pourquoi des animaux qui vivaient dans le même environnement étaient si différents alors que des animaux qui vivaient dans des endroits très différents se ressemblaient ? Il a, par sa démarche rigoureuse, fait entrer la biologie dans la science, poussé l’analyse du vivant au-delà des dogmes et croyances de la société. De même que Galilée avait « retiré » la terre du centre du monde, Darwin a désacralisé l’Homme pour le remettre à sa place, au milieu des espèces, ni à part ni au dessus. Sa théorie de l’évolution ne doit donc rien au hasard ; elle est le fruit d’un travail scientifique acharné et d’une recherche permanente de la preuve. Si l’essentiel de sa vision du monde était établie dès son retour du voyage sur le Beagle en 1836, il attendra plus de 20 ans avant d’en faire état, le temps nécessaire pour trouver tous les arguments utiles. Alors rendons-lui hommage au lendemain du double anniversaire de ses 200 ans et des 150 ans de la parution de « De l’Origine des espèces par la sélection naturelle… ». Nous ferons le bilan de ses travaux dans le contexte de l’époque et verrons comment un siècle et demi de recherche ont permis d’étoffer les connaissances et la compréhension des mécanismes évolutifs sans jamais véritablement démentir les intuitions de Darwin. Nous pourrons également voir ce qui justifie la fameuse citation de Theodosius Dobzhansky : « Rien en biologie n’a de sens, sinon à la lumière de l’Evolution ».


02/02/2010 - Le passé international des confiseurs d'Auvergne

Conférence proposée par Hélène Martin, présidente de l’ association PUY CONFIT


20/01/2010 - Le bon sens suffit-il pour faire des sciences physiques ?

par Roland Fustier